PORTEURS DE PAROLES Mission Ouvrière 15/10/2022:

Face à l’augmentation
du coût de la vie,
Quelles solidarités ?”

1 Des constats
a) Dans le quotidien
 Tout est cher ! On ne voudrait pas de violence ni de critique ! Hüsnx.
 Je ne suis pas toujours d’accord, avec le loyer qui augmente, l’essence, la nourriture. Je
suis payée au SMIC. Après il n’y a plus rien à la fin du mois. Chaque jour au travail, on
parle de ça. On galère. Des fois on se met au chômage ? ça ne sert à rien de travailler.
C’est juste pour payer les factures. On ne se fait jamais plaisir.
 Le coût de la vie, difficile, les prix augmentent. La cantine pour les enfants, le loyer. Pas
de solidarité ! Regroupement entre voisins pour faire des courses, ce serait bien. Fatou
 Comme pré retraite585 euros pour vivre ! C’est honteux.
 La vie est chère, c’est de pire en pire
 On a diminué nos dépenses par rapport à avant, on ne peut plus, on doit faire attention à
tout. 80%. de la population a le même problème actuellement.
 La vie est très chère et on n’y arrive pas.
 C’est chaud, c’est difficile. A la fin, on est comme tout le monde, la majorité vit cette
situation. Pour nous c’est difficile, la famille. Au travail, on ne parle pas de cette situation
économique, parce qu’on n’a pas le temps.
 Tout est cher, je ne suis pas content. Les prix ont augmenté. Descendre les prix
 Il n’y a aucune solidarité. Pour nous, ça va, on a ce qu’il faut pour vivre, mais pour ceux
qui ont du mal, il n’y a rien. C’est cru ce que je dis, mais c’est vrai.
 On survit.
 Ça augmente mais pas les salaires, c’est compliqué. Il faudrait augmenter les salaires et
baisser les prix. La moitié de la population doit se restreindre. Ce n’est pas bien.
 Plus compliqué. Les prix de tout qui augmentent. On en parle entre nous. Chacun est
obligé de se débrouiller seul..
PORTEUR
DE
PAROLES
Mission Ouvrière 15/10/2022
Face à l’augmentation
du coût de la vie,
Quelles solidarités ?
 Aucune solidarité. J’ai de bas revenus, J’ai choisi de vivre dans un quartier populaire.
Quand on entend « la période d’abondance est terminée », à qui il s’adresse ? Que le
président vienne voir comment ça se passe ici. Pauvreté sociale, culturelle, alimentaire,
relationnelle. J’ai 61 ans, je n’ai jamais vu la France dans cet état. Les gens des quartiers
crèvent alors que les cadres s’enrichissent. Il y a des soins dentaires que je ne peux pas
faire car ils ne sont pas pris en charge (les couronnes sont remboursées, mais pas les
bridges
 L’augmentation du coût de la vie, ça existe. Je travaille dans une pépinière de 15-20
salariés, peut-être plus. Payé au SMIC. Personne ne parle de son salaire. Entre nous on se
dit que le gasoil monte ,que la nourriture est chère. Jamais on ne parle pour les salaires.
Pas de syndicats. Je suis de nationalité Turque
b) Dans les rapports humains
 Si l’Etat pense à son peuple, ça peut s’améliorer. Eloignés de la vie des gens
 Y’a pas de solidarité, c’est à l’Etat de gérer ça. Il peut y avoir de la solidarité entre voisins
 Pas de solidarité. Que les grandes entreprises pourraient partager les bénéfices
 En France, il y a des gens sans logement, sans travail. Ils veulent travailler mais ils n’ont
pas les documents, pas de papiers
 Je donne à la banque alimentaire, mais je suis de plus en plus septique parque nos
dirigeants abusent de nous, mais dans la zup y’a des gens qui abusent, y’a des gens
assistés. Ils sont très jolis, très gentils, mais je pense qu’ils devraient faire un effort.
L’immigration avant ça ne me gênait pas, je ne me sens plus français, les odeurs dans les
appartements… il y a les odeurs… j’en suis arrivé là, je me fais peur moi-même. Les
politiques travaillent pour eux-mêmes… ça me désole. Mes petits-enfants, je m’en
inquiète. Même Mme la Maire : on construit… on devrait avoir des arbres.
2 Des solidarités
a) interpersonnelles
 J’aide mes copains à faire les devoirs.
 La solidarité est féminine et j’aide mes copines dans le foyer où je vis.
 La donation dans la rue, des personnes sont à la rue. Ce jeune homme tout à l’heure
avait besoin d’un peu de monnaie pour se loger ce soir. Etre gentil avec les autres. Le
sourire.
 Solidarité entre nous au niveau des amis, mais plus difficile dans le quartier.
 On en parle avec le voisin, les amis. On s’aide parfois entre nous. Mais pas tous les jours
avec de l’argent.
 Il faut qu’on soit tous solidaires, riches ou pauvres, pour une planète plus belle. Nous les
pauvres on est solidaires entre nous. On voudrait qu’on pense plus à la planète. « ça fait
30 ans que j’essaie de dire ça ».
 Quand ça coûte trop cher, il faut boycotter (solution non durable). Comme au « bled »,
on peut partager ce qu’on a. « je ne peux pas dormir, si moi j’ai mangé et pas mon
voisin ». Mon voisin, c’est comme mon frère. Oussama
b) Collectives
 J’ai des amis qui ne travaillent pas et qui demandent des aides aux associations
 En colocation, on partage les frais. On n’a pas de voiture. Pas assez de solidarité. Créer
des expériences solidaires. Co-voiturer.
 Je vois comme solidarité : Les restos du cœur… Au niveau de la Fac j’ai repéré
l’association « union pirate » et « l’épicerie » et j’en bénéficie. Je vois comme solidarité :
Les restos du cœur
 Au niveau de la Fac j’ai repéré l’association « union pirate » et « l’épicerie » et j’en
bénéficie
 Les associations organisent la solidarité.
 Je donne à des associations. Faut que ceux qui ont beaucoup d’argent fasse aussi des
sacrifices. Faut savoir partager. Si on ne peut pas donner d’argent qu’on donne un peu
de nous.
 Travailler avec les associations pour faire baisser les prix.
La solidarité, c’est ce qui nous rend solides, ensemble. C’est la
compréhension intime de l’interdépendance de tout être. On ne saurait
vivre heureux seul, dans son coin, totalement retranché des autres.
Alexandre JOLIEN