DEMARCHE COMMUNAUTAIRE DE CAREME : ENSEMBLE COMME FAMILLE SOLIDAIRE DE LA TERRE
Jeudi de carême 26 mars : Méditation du dimanche 29 Mars 2020
L’équipe CCFD Terre solidaire se réjouissait de cette soirée de partage, dans la suite des quatre premières soirées très fraternelles.
Plus que jamais ce carême sera d’une intensité sans pareille.
Alors, pour nous, disciples de ce Jésus proche de tous, sensibles aux drames de ceux qu’il a côtoyés, quelles solidarités vont être les nôtres en ces jours ?
Nous vous invitons donc un parcours au désert, avec beaucoup d’autres.
« La spiritualité chrétienne est spiritualité de l’incarnation. Là où l’humanité conquiert son authenticité, où elle s’accomplit, où l’on travaille à son accomplissement, la lumière évangélique se dévoile. » Laudato si |
Première halte : Pour une écologie intégrale et une justice sociale
Invitation : Lire ce texte tranquillement en se disant que nous n’allons en retenir qu’une seule phrase qui servira à chacun de « méditation, prière, rumination », à laisser tourner dans nos têtes, nos cœurs, jusqu’au dimanche 29.
93. Aujourd’hui croyants et non croyants, nous sommes d’accord sur le fait que la terre est essentiellement un héritage commun, dont les fruits doivent bénéficier à tous. Pour les croyants cela devient une question de fidélité au Créateur, puisque Dieu a créé le monde pour tous. Par conséquent, toute approche écologique doit incorporer une perspective sociale qui prenne en compte les droits fondamentaux des plus défavorisés. Le principe de subordination de la propriété privée à la destination universelle des biens et, par conséquent, le droit universel à leur usage, est une ‘‘règle d’or’ du comportement social, et « le premier principe de tout l’ordre éthico-social ». La tradition chrétienne n’a jamais reconnu comme absolu ou intouchable le droit à la propriété privée, et elle a souligné la fonction sociale de toute forme de propriété privée. Saint Jean-Paul II a rappelé avec beaucoup de force cette doctrine en affirmant que « Dieu a donné la terre à tout le genre humain pour qu’elle fasse vivre tous ses membres, sans exclure ni privilégier personne ». Ce sont des paroles denses et fortes.
139. Quand on parle d‘environnement’’, on désigne en particulier une relation, celle qui existe entre la nature et la société qui l’habite. Cela nous empêche de concevoir la nature comme séparée de nous ou comme un simple cadre de notre vie. Nous sommes inclus en elle, nous en sommes une partie, et nous sommes enchevêtrés avec elle. Les raisons pour lesquelles un endroit est pollué exigent une analyse du fonctionnement de la société, de son économie, de son comportement, de ses manières de comprendre la réalité. Étant donné l’ampleur des changements, il n’est plus possible de trouver une réponse spécifique et indépendante à chaque partie du problème. Il est fondamental de chercher des solutions intégrales qui prennent en compte les interactions des systèmes naturels entre eux et avec les systèmes sociaux. Il n’y a pas deux crises séparées, l’une environnementale et l’autre sociale, mais une seule et complexe crise socio-environnementale. Les possibilités de solution requièrent une approche intégrale pour combattre la pauvreté, pour rendre la dignité aux exclus et simultanément pour préserver la nature.
Seconde halte (nous avons du temps) : cette invitation de François liant justice sociale et écologie est d’une actualité incroyable. Tout est lié, nous sommes tous liés. Nous le savions mais ne le ressentions pas.
Qui peut le mieux, au sein du CCFD Terre solidaire nous parler de cela sinon nos partenaires.
Troisième halte (nous avons encore un peu de temps) : Jésus et ses amis. C’est nous.
Invitation : Ce texte nous le connaissons trop bien, alors tentons de nous le remémorer, sans le lire avant. Puis, retenons l’une des personnes et sa façon de vivre l’évènement. Qu’est-ce que cela nous fait ? Ouvrons nos intelligences et notre cœur.
Marthe est à l’épreuve de la foi « Ne te l’ai-je pas dis? Si tu crois tu verras la gloire de Dieu ».
Évangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 11, 1-45)
En ce temps-là, Marthe et Marie, les deux sœurs de Lazare, envoyèrent dire à Jésus : « Seigneur, celui que tu aimes est malade. » En apprenant cela, Jésus dit : « Cette maladie ne conduit pas à la mort, elle est pour la gloire de Dieu, afin que par elle le Fils de Dieu soit glorifié. » Jésus aimait Marthe et sa sœur, ainsi que Lazare. Quand il apprit que celui-ci était malade, il demeura deux jours encore à l’endroit où il se trouvait. Puis, après cela, il dit aux disciples : « Revenons en Judée. » À son arrivée, Jésus trouva Lazare au tombeau depuis quatre jours déjà. Lorsque Marthe apprit l’arrivée de Jésus, elle partit à sa rencontre, tandis que Marie restait assise à la maison. Marthe dit à Jésus : « Seigneur, si tu avais été ici, mon frère ne serait pas mort. Mais maintenant encore, je le sais, tout ce que tu demanderas à Dieu, Dieu te l’accordera. » Jésus lui dit : « Ton frère ressuscitera. » Marthe reprit : « Je sais qu’il ressuscitera à la résurrection, au dernier jour. » Jésus lui dit : « Moi, je suis la résurrection et la vie. Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra ; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais. Crois-tu cela ? » Elle répondit : « Oui, Seigneur, je le crois : tu es le Christ, le Fils de Dieu, tu es celui qui vient dans le monde. » Jésus, en son esprit, fut saisi d’émotion, il fut bouleversé, et il demanda : « Où l’avez-vous déposé ? » Ils lui répondirent : « Seigneur, viens, et vois. » Alors Jésus se mit à pleurer. Les Juifs disaient : « Voyez comme il l’aimait ! » Mais certains d’entre eux dirent : « Lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, ne pouvait-il pas empêcher Lazare de mourir ? » Jésus, repris par l’émotion, arriva au tombeau. C’était une grotte fermée par une pierre. Jésus dit : « Enlevez la pierre. » Marthe, la sœur du défunt, lui dit : « Seigneur, il sent déjà ; c’est le quatrième jour qu’il est là. » Alors Jésus dit à Marthe : « Ne te l’ai-je pas dit ? Si tu crois, tu verras la gloire de Dieu. » On enleva donc la pierre. Alors Jésus leva les yeux au ciel et dit : « Père, je te rends grâce parce que tu m’as exaucé. Je le savais bien, moi, que tu m’exauces toujours ; mais je le dis à cause de la foule qui m’entoure, afin qu’ils croient que c’est toi qui m’as envoyé. » Après cela, il cria d’une voix forte :« Lazare, viens dehors ! » Et le mort sortit, les pieds et les mains liés par des bandelettes, le visage enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit : « Déliez-le, et laissez-le aller. » Beaucoup de Juifs, qui étaient venus auprès de Mari et avaient donc vu ce que Jésus avait fait, crurent en lui.
Quelles propositions pour nos trois P
Pénitence : Limites et fragilités. Pas besoin de dessin. Nous y sommes. Qu’est-ce qui bouge en nous en ce moment ?
Prière : Si nous ne devions avoir qu’une phrase pour prier, qu’elle serait-elle ? Redisons-la sans arrêt. Elle sera force de communion et de transformation.
Privation/Partage : Aujourd’hui le partage c’est rester chez soi solidaire de tous. C’est regarder qui a besoin que nous ne l’oublions pas, c’est tépéhoner. Nos dépenses se sont réduites…alors que faisons-nous de ce surplus ?