NOTRE PARTAGE D’EVANGILE 8 NOVEMBRE 2020
Marie Thérèse MARCHAND “voici comment cet évangile de dimanche me parle : quelle est donc cette huile pour tenir ma lampe allumée ? cette huile qui ne se partage pas ! je l’appelle ” relation personnelle à Jésus”… l’entretenir, c’est accueillir son amour au jour le jour, en vivre et le donner autour de moi… deuxième aspect: l’époux arrive au milieu de la nuit: en ce moment, beaucoup de pays sont dans la nuit: pandémie, attentats, oppression des puissants, divisions familiales, misère, nuits personnelles, etc, etc c’est donc dans ces nuits que Jésus arrive; il est là; avec vous je lui offre ma confiance, mon éveil…remonte en moi cette chanson du Père Duval : tiens ta lampe allumée… le Seigneur reviendra … ne sois pas endormi cette nuit là !” bon dimanche à tous
Christiane GOUIN : Coup de coeur!! Dix jeunes filles invitées à la noce, à la rencontre de l’Epoux. Toutes sont prêtes. Après des palabres , la nuit vient, l’Epoux se fait attendre. La nuit, c’est à dire nos limites, nos misères, nos manques, nos péchés et tout ce qui encombre notre coeur qui doit être purifié. L’Epoux est annoncé, vite restons vigilantes, notre lampe allumée. Pour certaines, l’attente est trop longue, l’huile est épuisée. Avaient elles fait des réserves ? Non Leur coeur était-il brûlant d’Amour pour l’Epoux, pour raviver la flamme ? non. Les jeunes filles prévoyantes ont attendu avec un coeur priant la Parole, avec l’huile du St Esprit. Elles ont gardé la liberté de partager. Jésus aussi nous laisse la liberté de dire “OUI, me voici”, et dans la patience nous enraciner dans son Amour ( par la prière, la Parole, les sacrements,..) “Veillez, car vous ne savez ni le jour, ni l’heure”. C’est vrai, il faut croire à l’inattendu de Dieu, malgré nos imperfections, nos manques d’Amour, car il peut nous procurer de bonnes surprises, là où nous ne l’attendons plus. Esprit Saint, Esprit d’Amour, envahi nos cœurs afin d’être prêt à accueillir la BONNE NOUVELLE.
Maryse CROCHET : L’inatendu de Dieu l’Epoux arrive tres en retard toutes dorment et sont brusquement reveillees les insouciantes ne l’attendaient pas vraiment . Pas d’huile , pas d’effort . Et si c’était nous avec notre manque de fidélité envers le Seigneur? C’est difficile d’être constant dans la prière , la lecture de la Parole ,le sourire et le bonjour pour ceux qui vivent dans la rue. Le Seigneur est toujours là , les jeunes filles sages l’ont bien compris. La lumière de leur lampe me fait penser à une autre Parole ; JE SUIS LA LUMIÈRE DU MONDE. Éclaire nous Seigneur pour que nous soyons toujours fidèles et persévérants
Homélie de Dominique HOUSSAY
La rencontre de l’époux
“Vous ne savez ni le jour, ni l’heure”. Quand j’ai écrit cette homélie, j’étais loin d’imaginer que Marie-Hélène Ermeneux allait concrétiser dramatiquement samedi matin cette phrase de Jésus. Non, en partant au marcher, samedi, elle ne savait pas … et quelques dizaines de minutes plus tard son cœur a lâché. Au revoir, Marie-Hélène, tu as pu entrer dans la salle de noces avec l’époux, le Christ, car tu as su entretenir tes réserves de foi, d’espérance et d’amour avec la communauté paroissiale et avec ton équipe du Prado.
Venons-en aux textes du jour. Qu’il est beau ce passage du Livre de la Sagesse. Il nous introduit de très belle manière à l’écoute de l’évangile de ce jour. L’auteur ne nous présente pas la Sagesse comme un savoir intellectuel, mais comme une personne. Une personne qui “se laisse contempler par ceux qui l’aiment,… trouver par ceux qui la cherchent”. Bien plus, il semble même qu’il suffise de la désirer, car c’est elle qui se fait connaître la première. Elle vient à notre rencontre. Cette personne, bien sûr, c’est Dieu, c’est le Christ, sagesse de Dieu en personne. Et moi, est-ce que je cherche Dieu ? Est-ce que je désire le rencontrer ?
Matthieu, lui aussi, nous parle de sagesse avec cette parabole des 10 jeunes filles invitées à des noces. Nous retenons souvent de ce texte que cinq d’entre elles étaient sages, avisées, contrairement aux autres, insouciantes. Ce qui focalise notre attention est l’opposition entre les deux groupes : les unes ont prévu… les autres ont oublié de penser qu’un retard de l’époux pourrait nécessiter une réserve de carburant pour la lampe. Pourtant ce n’est pas là, la “pointe” de la parabole. Le message qu’il nous faut retenir n’est-il pas que l’époux vient à notre rencontre, il est là, il nous invite à entrer avec lui dans la salle pour la fête,… avant que la porte ne se referme : “Au milieu de la nuit, il y eu un cri : Voici l’époux! Sortez à sa rencontre”.” Sommes-nous prêts à accueillir cette invitation ?
Pour être prêts, nous dit Jésus, il nous faut veiller. Pourtant les cinq jeunes filles qui sont entrées n’ont pas veillé davantage que les autres. Elles se sont toutes endormies. Alors, qu’est-ce qui était demandé ? De veiller ou d’avoir une réserve d’huile ? Je ne comprends plus. Quelque chose ne va pas. Normal, dans une parabole il ne faut pas chercher à faire coller tous les détails. Il y a ce qui essentiel à retenir, le message, et il y a la petite histoire pour captiver l’attention autour du message : L’époux arrive, tenez-vous prêts.
C’est vrai il n’y aurait pas eu de problème si le conjoint avait été à l’heure. Mais voilà, on ne savait pas l’heure de son arrivée. Pour le retour du Christ, il en est de même : “Vous ne savez ni le jour, ni l’heure”. Alors il nous faut veiller.
Jésus dit bien “veiller”, il ne dit pas : attendre passivement, sans rien faire. Il s’agit d’une veille active. Elle s’exprime au cœur de la célébration de l’Eucharistie : “Nous attendons ta venue dans la gloire”. Mais cette attente du Christ se traduit tout autant dans la vie, une vie simple du quotidien, dans l’amour de ceux qui sont plus fragiles, dans la joie du désir. La rencontre avec Dieu se réalise déjà dans la rencontre de nos sœurs et de nos frères en humanité. Et en cette période de crise sanitaire, même si les rencontres physiques nous manquent, ce ne sont pas les occasions qui manquent. Veiller à ce que personne ne se sente oublié, à ce que chacun ait ce qu’il lui faut pour assurer son quotidien, sa nourriture matérielle, morale et spirituelle. Veillez, c’est écouter et mettre en pratique les paroles du Seigneur, c’est vivre dans un esprit d’amour et de service de Dieu et de nos frères.
Veiller, c’est aussi, bien sûr, ne pas s’endormir, sur nos petites habitudes, sur nos idées toutes faites, sur nos acquis. On peut vivre spirituellement sur l’acquis un peu de temps, mais on risque de ne pas aller loin. Il nous faut sans cesse refaire notre “réserve” si nous voulons reconnaître le Christ qui vient à notre rencontre à l’improviste. Même s’il vient lui-même à notre rencontre, il nous faut le désirer ardemment, le chercher activement. Quel temps, quels moyens prenons-nous pour refaire nos réserves, pour nous ressourcer ? Prière personnelle, prière communautaire, partage de la vie et de la Parole de Dieu en équipe de mouvement, en fraternités, lectures, etc… Non pas pour être parfait et savant, mais pour avoir simplement le cœur en éveil. Sans être inquiet de nous-mêmes, de notre vertu, de nos compétences de chrétien, car c’est le Seigneur qui se donne gratuitement à rencontrer. Cela ne dépend pas de nos mérites. Le Salut, la rencontre avec le Christ vivant ne se mérite pas, elle se reçoit. Alors, même s’il vient vers nous à l’improviste, nous ne serons pas surpris, nous saurons le reconnaître dans nos frères et l’accueillir.
Démarche communautaire et démarche personnelle, que personne ne peut faire à notre place. Je ne dois pas compter sur les autres pour suppléer à mes manques. On aurait un peu envie de reprocher aux jeunes filles prévoyantes d’être égoïstes, mais il n’en est rien. C’est que la flamme de l’amour ne se prête pas. Je ne peux pas en emprunter, en commander par internet le jour où j’en ai besoin. Il faut que je le vivre moi-même. Cela ne s’improvise pas, cela s’apprend et se construit lentement. Et personne ne peut le vivre à ma place.
Nous l’avons compris, la rencontre avec le Seigneur, ce n’est pas “à la fin des temps”, car c’est chaque jour qu’il vient vers nous.