En ce dimanche de rentrée pastorale paroissiale frères et sœurs, en ce dimanche de lancement de nos activités des services et mouvements, en ce dimanche d’action de grâce pour nos engagements, en ce dimanche d’appel de nouveaux bénévoles dans le champ pastoral sur notre paroisse et dans le quartier, le Seigneur nous laisse à nouveau sa Parole à travers cette parabole des fils du père. Ceux qui entendent la même invitation : « mon enfant va travailler aujourd’hui à ma vigne ». La vigne du Seigneur est vaste, elle est partout, elle nous entoure, en famille, en église, en, foyer, en entreprise, en quartiers, dans la rue.
Le Seigneur nous appelle chaque jour à travailler à sa vigne, comme de nombreux bénévoles se sont pendant de nombreuses années engagés à travailler à sa vigne. Certains sont souffrants , d’autres ont disparu de nos
regards, certains sont décédés et je voudrais rendre hommage à tous ces bénévoles qui ont travaillé dans le champ pastoral de nos 2 églises Saint Joseph et Saint Benoît et qui n’en n’ont plus les capacités ou qui sont
épuisés ou qui sont près du Père. Je ne voudrais pas les citer de crainte d’en oublier. Je n’ai que 4 années sur cette paroisse et je ne connais que ce que j’ai vu ou dont j’ai entendu parler, tel Rémy, Pierre, Solange.
Je pense à bien d’autres. Et ils sont nombreux ; Merci à toutes ces personnes. Et aujourd’hui, nécessairement, il faut qu’il y en ait d’autres : pour aujourd’hui pour demain, pour une église d’avenir ; Les enfants, les jeunes, les personnes en retraite. A tout âge, quand la santé le permet, on peut toujours servir le Seigneur : « mon enfant va travailler aujourd’hui à ma vigne ».
De ces 2 fils qui entendent cette parole, l’un dit « oui je veux » et pour des raisons qu’on ignore, il n’entre pas en travail dans la vigne du seigneur. Et le père d’ajouter : celui qui fait la volonté du Père, c’est celui qui se laisse
travailler par la parole, par l’appel et qui finit par s’engager chaque jour. Par contre, l’autre dit, « non je ne veux pas », puis son cœur est travaillé par la Parole, c’est la Parole qui travaille en lui. Et il trouve place dans la
vigne du Seigneur. Il s’engage. Peut-être que beaucoup veulent et ne savent pas trouver leur place. Ils pensent ne pas pouvoir et ne pas savoir faire. Nous ne devons pas être une Eglise qui fonctionne bien, mais une Eglise
qui écoute bien, une église synodale. Et alors en s’écoutant, on est attentif à ceux qui peinent, ceux qui souffrent, se sentent incompris, en souffrance. Hier la mission ouvrière locale s’est proposée de donner la parole à une quarantaine de personnes au centre culturel Triangle, afin de montrer une église à l’écoute des souffrances liées au corona virus. Il n’y a qu’en s’écoutant qu’on répond aux vrais besoins de faire Eglise, dans l’action et la prière ; et ainsi on ne remplit pas seulement des cases vides.
C’est ainsi que le pécheur qui se convertit, qui passe de la résistance à l’adhésion, du refus au oui, de la peur à la confiance, de la solitude à l’action communautaire, qui finit par se laisser rejoindre par la parole, précède le
Royaume celui finit par tourner le dos à la Parole dans son quotidien. Et si les 2 lectures que nous entendons nous laissent une parole à la fois pour le l’infidèle et le converti, Ezéchiel nous dit : « Si le méchant se détourne
de sa méchanceté pour pratiquer le droit et la justice, il sauvera sa vie…C’est certain, il vivra, il ne mourra pas ». Et St Paul nous dit : « Si l’on a de la tendresse et de la compassion Alors que ma joie soit complète ; aimez
comme le Christ, ne soyez jamais intrigants ni vaniteux mais ayez assez d’humilité, que chacun de vous ne soit pas préoccupé de ses propres intérêts pensez aussi à ceux des autres ». Ainsi, la vigne du Seigneur devient lieu de conversion quotidienne dans le service que nous pouvons nous apporter les uns les autres et C’est pourquoi nous nous sommes proposés cette année de vivre l’année pastorale sous le thème « au service du frère et de la création ».
Chers amis, bien sûr, la crise sanitaire n’est pas derrière nous, elle nous entoure, bien sûr, nous attendons le vaccin qui n’est ni une assurance tous risques, ni le salut éternel, bien sûr nous avons peur d’être proches même avec le masque, alors que nos cœurs et nos yeux peuvent se toucher avec plus de force et de vérité, bien sûr il faut la distance alors que c’est l’amour qui nous rend proche les uns des autres.
Tout nous fait peur. Restons vigilants, bienveillants, confiants en Dieu et N’ayons pas peur. L’Eglise n’est pas qu’un lieu de travail ou de rassemblement, mais c’est un lieu de ressourcement. Partout autour de nous, nous sommes Eglise. Laissons Dieu nous porter dans la crise et portons des fruits. L’Esprit Saint n’est pas à son terminus. D’ailleurs, c’est en pleine crise que nous nous posons la question de l’essentiel dans notre vie. Comme Israël l’a fait dans son histoire, pour trouver un visage de Dieu compatissant et miséricordieux, dont la toute- puissance est Amour. Et si notre essentiel c’est d’être portés par la parole de Dieu, d’être ressourcés dans nosmanières d’aimer autour de nous, alors disons oui Seigneur pour chaque jour, pour toujours, avec la grâce de Dieu qui vient toujours à notre secours.